Si ROUGE était un tableau, il aurait quelque chose d’un Mark Rothko : sous une simplicité apparente, la promesse d’une immersion contemplative et hypnotique. Guidé par le piano de Madeleine Cazenave, le trio compose son jazz « en champs de couleur ».

Le piano mène la danse, dévoilant subtilement les lignes de basse profondes de Sylvain Didou et le grésil percussif de Boris Louvet : la palette de ROUGE est immense, rappelant autant les sonorités chaleureuses d’Erik Satie que les contrastes froids et métalliques de Tigran Hamasyan. Célébrant la sortie de leur premier album, Derrière les paupières, le trio nous fait passer d’une strate colorée à une autre jusqu’à atteindre la vibration collective.